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devenir. Je me trouvais au milieu de la grande ruine, les idées qui m’avaient retenu dans le souterrain pendant trois jours, me revinrent ; je sentis un peu d’inquiétude et même de l’effroi. Il me semblait entendre encore des pierres rouler ; je regardais autour au moi, j’écoutais ; il régnait le plus profond silence, mais ce silence même me rendait ces lieux plus effrayans. Non, me dis-je, il ne faut pas demeurer davantage ici ; la faim, la peur, tout semble m’en chasser ; allons au village. Peut-être le grand-père de Georges, mon vieux et fidèle Hermann serait-il arrivé. Je le ferai demander à la porte de son gendre, la nuit approche, et l’on ne me reconnaîtra pas. Je traversai