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dans l’endroit où Georges mettait les provisions quand il n’entrait pas dans le souterrain : il n’y avait rien. J’étais persuadé d’avance qu’il ne devait rien y avoir, et cependant je reportai trois fois tristement mes regards sur la même place, avec un léger serrement de cœur. Après être resté quelques minutes dans cette tour, je me dis à moi-même que je n’y trouverais pas plus de ressources que dans mon souterrain ; mais où aller ? je ne pouvais pas former un projet. Je franchis le mur, comme quelqu’un qui va au hasard, et qui ne veut pas réfléchir sur ce qu’il fait. Il était tard, le tems était froid, et je m’arrêtai tout-à-coup pour m’interroger sérieusement sur ce que j’allais