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lié, ce bruit de pierres que j’avais entendu, ces cris même que je regardais pourtant comme un songe, tout cela se retraçait sans cesse à mon esprit ; il me semblait être assiégé, et ne pouvoir plus mettre le pied dehors sans m’exposer à rencontrer des ennemis.

Cependant mes provisions étaient épuisées ; et d’après l’état où j’avais laissé le malheureux Georges, je ne devais pas espérer qu’il m’en apportât de sitôt ; je ne pouvais pas non plus attendre que la faible Henriette vînt toute seule à mon secours : il fallait donc prendre un parti. Je me décidai à sortir, mais sans savoir ce qui en résulterait. J’arrivai dans la vieille tour, et je m’y arrêtai pour délibérer ; je regardai auparavant