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rer le tems, qu’après un mois de séjour dans le souterrain, je ne me trompais presque plus sur l’heure qu’il était. Deux fois j’avais passé plusieurs jours sans sortir, et je n’avais pas perdu pour cela la marche du tems. J’eus encore occasion d’exécuter ce talent, je restai trois jours et trois nuits sans voir le ciel, et je les calculai exactement. Le premier jour je ne me rendis pas bien compte du motif qui m’engageait à garder ces arrêts rigoureux. Mais vers la fin du second, je commençai à être de bonne foi avec moi-même, et le troisième je m’avouai franchement que la crainte de quelque fâcheuse rencontre en était la véritable cause. Les trois bandits tenant Georges