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parvins dans la vieille tour, enfin j’entrai dans mon souterrain ; et quoiqu’à tâtons, tous les détours m’en étaient si bien connus, que j’arrivai à mon appartement, aussi facilement et aussi rapidement que si la route avait été éclairée. Je n’avais pas mangé de la journée, le besoin de la nature l’emporta d’abord sur tout autre sentiment ; dès que j’eus de la lumière, je fis un repas qu’on peut appeler un souper ; depuis longtems, je n’avais pas de nom, ni d’heure fixe pour tous ceux que je faisais.

Quand j’eus repris un peu de force, je me mis à réfléchir sur ce qui m’était arrivé dans la journée, et sur le bruit que j’avais entendu, en passant dans la grande