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prévu une longue séparation. Il s’appuya contre une haie qui allait jusqu’à la porte de derrière de sa maison, et je le suivis des yeux jusqu’à ce que je le perdis entièrement de vue. Je ne pouvais me décider à retourner sur mes pas ; il semblait que je me trouvais à un éloignement prodigieux de la ruine, et que je ne pouvais plus y remonter. Cependant après un moment de réflexion je me mis en route, mais bien lentement et comme un homme découragé. Il tombait un peu de neige, qui commençait à couvrir la terre, on n’aurait pas vu où poser ses pieds. Fatigué