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puyer dessus sans souffrir beaucoup. Oh ! mon bon maître, me dit-il qu’allez-vous devenir ? Henriette ne pourra jamais monter jusqu’ici toute seule, et moi, si je peux m’en retourner, ce ne sera pas de sitôt que je serai en état de marcher. Je fus attendri jusqu’aux larmes en voyant ce malheureux enfant s’oublier en quelque sorte lui-même pour ne penser qu’aux suites fâcheuses que son accident pouvait avoir pour moi. Je tâchai de le rassurer, en lui disant que son mal était bien moins grand qu’il ne le croyait, que deux ou trois jours de repos suffiraient pour le guérir, et que pendant ce tems-là je pourrais bien me passer de lui.

Cependant il me dit qu’il fallait