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J’ai bien été forcé de leur obéir. En chemin, ils m’ont dit que si je leur faisais trouver une retraite où ils pussent s’établir et être bien cachés, ma fortune serait faite ; que si je ne leur procurais pas ce qu’ils cherchaient, je pouvais compter que c’était le dernier jour de ma vie. Je vous assure que j’étais bien résolu de me laisser tuer, plutôt que de vous découvrir ; cependant j’avais bien peur. Ils ont allumé du feu en arrivant ; ils me menaçaient de me rôtir tout vif ; je ne savais plus que devenir quand une voix terrible s’est fait entendre ; il est tombé quelque chose de la voûte ; ils se sont enfuis et m’ont laissé là. Mais cette voix m’a effrayé aussi ; j’ai voulu me sauver, et, en courant, j’ai