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au-bas, il n’y avait plus personne. Je cherchai dans la cour, je regardais dans la salle, et je ne vis plus rien. Cependant, un soupir plaintif attira mon attention ; je courus vers le côté d’où il venait ; à peine eus-je fait quelques pas, que je trouvai Georges renversé par terre, les mains toujours liées derrière le dos, et respirant à peine. Je le relevai, mais je fus quelque tems sans pouvoir m’en faire reconnaître. C’est vous, me dit-il enfin, d’une voix altérée, c’est bien vous !… Ah ! je crois que je vais mourir. Il avait la figure en sang, et paraissait étouffer. Je lui déliai bien vîte les mains en tâchant de le rassurer. Il regardait autour de lui, avec un air égaré par l’effroi, il portait la main