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redoublèrent. Sa raison se perdit entièrement ; nous ne fumes plus témoins que d’une pénible agonie, et une heure après il expira.

Le chirurgien se chargea de rendre les derniers devoirs aux restes de ce malheureux, et nous quittames la ruine, cruellement fatigués de ce terrible spectacle, et affectés chacun selon les dispositions de notre cœur. En descendant la montagne, je demandai à Georges si c’était la première personne qu’il eût vue mourir. Hélas ! me répondit-il, j’ai vu mourir ma mère ; mais elle était si calme que c’était nous qu’elle consolait ; elle nous disait cependant qu’elle nous regretait bien, mais qu’elle se résignait ; elle avait