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chirurgien alla voir dans quel était se trouvait le malade, et le prévenir de notre arrivée. Nous gardions tous le silence ; nous étions tous dans ce profond recueillement qui précède un acte de religion ; il annonçait bien la scène qui se préparait.

Le chirurgien revint nous dire que nous pouvions monter, quoique le maître d’école eût à peine sa connaissance. Nous demeurions immobiles ; et il fut obligé de répéter son avertissement ; nous montames, mais lentement et avec cette hésitation qu’on témoigne malgré soi en remplissant un devoir pénible. Hermann était pensif, Henriette tremblait, Georges me regardait avec un air d’inquiétude, son père était pâle, et j’étais moi-