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ment d’effusion passé, je m’occupai aussi de lui ; je le trouvai pâle, abattu, et j’appris par Hermann qu’il avait été à Béford à pied, pour l’avertir qu’il n’avait pas un instant à perdre pour venir à mon secours. Il avait craint qu’une lettre n’arrivât pas assez tôt ou assez sûrement, et n’avait voulu s’en fier qu’à lui-même.

Il y avait plusieurs années que je n’avais vu Hermann, et j’avais peine à le reconnaître tant il était changé. Il ne me raconta que des chagrins et de longues maladies en étaient cause ; et dans le moment même sa santé était si chancelante qu’il avait fallu une circonstance aussi urgente pour le forcer à faire ce voyage, qu’il