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duisit dans une chambre particulière où je trouvai Georges qui m’attendait ; il n’était pas seul ; et aux transports que mon arrivée excita, je ne pus méconnaître ce bon Hermann, ce vieux serviteur qui m’était annoncé depuis si longtems. Il se jeta presqu’à mes pieds, me baisant les mains, me les serrant, et n’ayant pas la force de parler. Le respect retenait en quelque sorte l’expression du sentiment ; mais le serviteur qui venait consoler mon infortune était à mes yeux un ami, et je me précipitai dans ses bras en lui donnant ce qu’il méritait si bien. Georges ne disait rien, il semblait craindre de dérober à son grand-père quelques momens de mon attention. Ce premier mouve-