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fus encore obligé de m’arrêter. Ils semblaient que leur résistance épuisait mes forces. Je les pris encore une fois dans mes bras, et l’on fut obligé d’employer la violence pour mettre fin à ce pénible adieu.

Nous étions déjà hors du village, que j’entendais encore les cris des deux enfans qu’on avait retenus, pour les empêcher de suivre le cortège qui m’accompagnait. Ces cris me déchiraient le cœur, et je fus soulagé lorsque je cessai des les entendre. Notre voyage se passa sans rien d’extraordinaire. Il était tard lorsque nous arrivames à Colmar, et ne voulant déranger personne, on me fit passer la nuit dans une cour de la prison.

J’étais accoutumé depuis long-