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père, vous lui devez vos soins. — Il n’a pas besoin de nous. C’est lui, c’est nous qui sommes causes… — Un gendarme s’approcha de moi et me dit que je les faisais attendre. Les caresses des deux enfans avaient amolli mon courage, je ne pouvais pas me décider à les quitter, mes larmes coulaient malgré moi. Les spectateurs même semblaient attendris par cette scène, mais le municipal vint la terminer en ordonnant aux gendarmes de me forcer à monter si je tardais encore à le faire. L’indignation fit taire un moment la sensibilité ; j’éloignai de moi les deux enfans, et je m’élançai pour ainsi dire vers la charette, mais ils s’étaient attachés à mes habits, je les entraînai et je