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vant l’ame me donna plus de force pour supporter mon sort.

Pendant ce tems-là Georges et Henriette étaient restés auprès de leur père ; mais ils surent bientôt ce qui se passait, et c’était à eux qu’il appartenait d’être mes avocats. Ils accoururent à la maison d’arrêts ; et s’adressant au municipal, ils lui expliquèrent comment je m’étais trouvé là, et que bien loin d’avoir part à cette espèce d’émeute, je ne m’étais pas montré que pour l’appaiser. Le municipal les écouta gravement, et conclut bientôt, comme je l’avais prévu, que sans ce motif il en avait bien d’autres pour m’arrêter. Ces pauvres enfans étaient au désespoir ; ils parlaient