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l’appartement avait retenti. Peu-à-peu cependant on parla davantage ; on rit d’abord assez doucement, puis les éclats commencèrent. On se portait des santés, on en portait à la république à qui l’on devait le bon dîner que l’on faisait ; enfin la joie me parut sans bornes.

Georges et Henriette ne me négligeait pas ; ils venaient tour-à-tour m’apporter quelque chose et me raconter ce qui se passait. Ils m’avaient servi un dîner comme je n’en avais pas fait depuis longtems ; mais il me fut presque impossible d’y toucher, rien ne m’avait inspiré un semblable dégoût.

Je n’entendais plus au-dessous de moi que le bruit confus de trente