Page:Coiffier de Moret - Les enfans des Vosges, tome 2, 1808.pdf/207

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(199)

parler que comme d’une chose encore éloignée ; et qu’il se croyait sûr que son grand-père arriverait auparavant et dérangerait ce projet. On n’en est déjà pas si content dans le village, ajouta-t-il ; je viens d’en entendre parler à des gens qui vous regrettent, je l’ai bien vu, et qui blâment mon père. Mais vous l’excuserez, mon bon maître ; peut-être un jour tout cela se réparera. Il me quitta bien vîte, comme s’il avait craint de m’en trop dire, ou de me voir témoigner de l’humeur sur la conduite de son père.

J’attendis avec une espèce d’impatience l’arrivée de cette compagnie qu’il venait de m’annoncer. Ma situation me paraissait bien plus extraordinaire qu’elle ne l’a-