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m’étaient pas étrangers, mais j’avais peine à m’arrêter aux pensées confuses que je concevais. Peu-à-peu elles se débrouillèrent ; je considérais le plafond, les fenêtres, les murs même, et tout me rappellait quelque souvenir. Je n’avais jamais habité cette chambre, mais j’y étais entré si souvent, qu’il m’était impossible d’être bien longtems incertain. Mes regards, en parcourant ainsi tout les objets, tombèrent sur Georges, qui étendu sur un matelas, dormait encore d’un tranquille et profond sommeil. Cette vue acheva de fixer mes idées. Je l’examinai avec une douce complaisance ; son teint était frais, sa respiration facile, il dormait du sommeil de l’innocence. Après