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m’apporta de quoi souper ; mais j’étais tellement harassé des fatigues de la nuit précédente, et des inquiétudes de la journée que je venais de passer, qu’il me fut impossible de manger ; je me couchai bien vîte dans le lit de Georges, qu’il avait préparé pour moi, et que j’acceptai comme on accepte le bienfait d’un ami. Il s’en était fait un par terre, et il me sembla que je m’endormais plus paisiblement en songeant qu’il était près de moi.

Il faisait déjà grand jour lorsque je me réveillai le lendemain matin ; dans le premier moment je ne me souvins pas de ce qui m’était arrivé la veille, et je cherchai à reconnaître les lieux où je me trouvais ; il me semblait qu’ils ne