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moi de lui apprendre où vous êtes. Vous savez combien il vous aime ; il trouvera bien quelque moyen de vous délivrer. Il me disait cela avec toute l’effusion d’un bon cœur, qui croit avoir trouvé de quoi consoler d’un chagrin qu’il vient de causer. Véritablement l’arrivée de son grand-père ne pouvait que me faire un bien grand plaisir. Cet homme qui était à-peu-près de mon âge, avait été le compagnon des jeux de mon enfance ; et après avoir servi dans ma maison, il s’était marié à Béfort ; il n’avait pas paru oublier ce qu’il devait à ma famille et à moi, et sur-tout ce que j’avais fait pour sa fille, la mère de Georges. Je croyais le connaître assez pour