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serrait le cœur. J’allais me trouver à côté de ma demeure chérie, mais elle était sans doute dans les mains d’un autre, ou abandonnée, peut-être détruite, et ne pouvait plus être pour moi qu’un objet de regret.

C’est dans cette disposition que je me mis en chemin, avec les précautions que pourrait prendre le malheureux qui médite un crime. J’évitai les deux villages qui se trouvaient sur ma route, et jusques-là je ne fis aucune rencontre fâcheuse.

Plus j’approchais de Kestenholz, et plus j’étais agité ; je reconnus quelques-unes de mes propriétés, je traversai plusieurs endroits où je m’étais promené mille fois ; je ne faisais plus un pas qui ne