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tenholz, et je lui donnai rendez-vous une heure et demie après la nuit tombée, moment où je pourrais partir. Nos conventions ainsi faites et après m’avoir encore donnée de nouvelles raisons d’espérance, Georges me quitta, me laissant dans cette espèce d’émotion qu’on éprouve quand on se croit à la veille d’un changement d’existence.

Je ne sais quel sentiment me domina le plus pendant les cinq ou six heures qui s’écoulèrent jusqu’à la nuit. Je la desirais, et cependant son approche me causait une certaine inquiétude. L’espérance de revoir bientôt le lieu que j’affectionnais le plus sur la terre, me transportait ; mais l’idée d’y rentrer clandestinement me