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père, et il parut fâché de me l’avoir nommé. Je m’en aperçus : Mon enfant, lui dis-je, ne rougis pas de me montrer que les jours de ton père te sont plus chers que les miens : Dieu me préserve de jamais te faire naître l’idée que cela puisse être autrement ! Il m’embrassa sans me répondre, et comme s’il avait voulu me remercier de ce que je lui disais.

Nous entrames dans le souterrain, il me suivit en silence ; il semblait profondément affligé de ce que je ne pouvais pas partager l’allégresse générale ; tout-à-coup il m’arrête comme s’il lui était venu une idée heureuse qu’il s’empressait de me communiquer. Mon grand papa, me dit-il, doit venir bientôt ; permettez-