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pris beaucoup de confiance en moi depuis quelque tems, m’a chargé de différentes choses qui doivent me faire rentrer fort tard. La maison où nous habitons est si vaste je sais bien où je pourrai vous cacher ; nous aurons bien soin de vous, Henriette et moi. Cela nous sera plus facile que si vous restiez ici ; d’ailleurs ce ne sera que pour une nuit peut-être ; je ne doute pas que mon grand-papa n’arrive demain.

Tout cela me paraissait bien hasardé. Il sera trop tard, pour toi, repliquai-je ; et puis, je suis si connu dans ce village : comment espères-tu que j’y puisse être bien caché ? Il chercha à me rassurer, à me prouver qu’il n’y avait aucun danger, et depuis six mois