Page:Coiffier de Moret - Les enfans des Vosges, tome 2, 1808.pdf/184

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(176)

garder à travers, et je pouvais voir toutes les personnes qui passaient ; je les entendais parler, ces mouvemens, auxquels je n’étais plus accoutumé m’étonnaient, et m’occupaient autant que si je n’eusse jamais rien entendu de semblable. J’étais comme un voyageur qui, après avoir long-tems parcouru des contrées désertes, aperçoit devant lui un pays habité.

Je passai une partie de la journée dans cette situation ; je n’étais pas toujours sans inquiétude ; je craignais que le père de Georges, ou quelque autre personne de la maison ne vînt, et chaque fois qu’un passant s’approchait de la porte de la rue, il me semblait toujours l’entendre ouvrir ; et j’étais