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rêtai à quelque distance comme si j’avais craint de le troubler. Il était devant une tombe couverte d’herbes, et quelques mots prononcés à demi-voix m’auraient appris que c’était la tombe de sa mère, si je ne m’en étais pas déjà douté. Voici ce que je recueillis de sa prière : Ma bonne mère, toi que j’aimais tant, toi qui était si bonne, qui dois être si heureuse !…… on veut que je m’éloigne de ces lieux où tu reposes, je ne t’oublierai pas pour cela…… pour cela n’oublie pas ton fils…… je reviendrai souvent te prier…… quant tu vivais, tu écoutais toujours ma prière… Oh ! que j’aurais besoin que tu vécusse encore !…… Veille sur moi, veille sur ma sœur, protége mon père,