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devenait pour moi un objet de regret. L’examen que je fis, ne servit qu’à me convaincre que toute issue était fermée sans ressources, et je revins tristement auprès du blessé, dont l’état semblait annoncer une fin prochaine. Il le sentait bien lui-même, et s’effrayait de ce qu’il ne pouvait pas être secouru. Plusieurs fois il me proposa d’aller au village chercher un mauvais chirurgien qui y habitait, et cette proposition me jeta dans une nouvelle perplexité. Peut-être cette démarche pouvait lui sauver la vie ; et pourtant je ne pouvais le faire sans courir à des dangers certains pour moi, et en préparer pour lui-même. D’un autre côté, je ne croyais pas qu’il y eût de remède