Page:Coiffier de Moret - Les enfans des Vosges, tome 2, 1808.pdf/168

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(160)

jambes fracassées. Cette certitude me fit frémir. Comment soulager cet infortuné, dans la situation où nous nous trouvions ? Le malheureux s’évanouissait à chaque instant, et je n’avais pour le faire revenir, que l’eau de la pluie que je ramassais dans le creux de ma main, c’était pour se plaindre et quelquefois blasphémer ; le ciel, le tonnerre, moi-même, tout était l’objet de ses imprécations.

L’orage cessa cependant, et dans l’affreux embarras où je me trouvais, je voulus m’assurer encore s’il ne me restait plus aucune espérance de pénétrer dans le souterrain, dans cette triste demeure, qui, grâce à mon sort,