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fut qu’après beaucoup de tems et de soins que je lui vis faire quelques mouvemens, et j’éprouvai la plus grande satisfaction en espérant de sauver cet homme dont, une heure auparavant, l’existence me faisait pour ainsi dire horreur.

Il ne tarda pas à revenir entièrement à lui, mais ce fut pour jeter des cris de douleur ; il me repoussait, comme s’il avait craint qu’en le touchant je n’augmentasse ses maux. Je le questionnai et n’obtins aucune réponse satisfaisante ; il avait recouvré la parole, et tout annonçait un délire causé par des souffrances insupportables. J’en eus bientôt reconnu la cause ; outre plusieurs fortes contusions, il avait les deux