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pas à travailler lui-même au raccommodement.

Je prenais souvent cette occasion où l’un croyait avoir une petite faute à expier, et où l’autre éprouvait la satisfaction d’avoir été le meilleur, pour leur donner quelques préceptes de morale ; ils étaient plus disposés à m’écouter, et leur âme émue mieux préparée à en recevoir de bonnes impressions.

Georges me racontait souvent ce qu’il entendait dire de nouveau dans le village ; c’est alors que je jugeais l’effet de la révolution sur ce jeune cœur ; je voyais dans quelle incertitude le jetait tout ce qu’il apprenait chaque jour.

Ces enfans avaient une grande confiance dans tout ce que je leur