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qui formaient une espèce de bosquet.

Comme il faisait très-chaud, et que le chemin que nous avions fait sur le penchant de la montagne, quoique peu long, était très-pénible, je proposai à mon compagnon de s’asseoir et de nous reposer un moment : il accepta. Nous nous trouvions presqu’à l’extrémité de la montagne, et sur son flanc droit, par rapport à l’Alsace, ayant à nos pieds une sombre vallée que de noirs sapins nous cachaient en partie : un peu sur notre droite, cette vallée se partageait en plusieurs branches, et dans le prolongement des deux principales, nous apercevions les maisons de deux petits villages, qui semblaient se perdre dans un abîme.