Page:Coiffier de Moret - Les enfans des Vosges, tome 2, 1808.pdf/148

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(140)

de dormir. Il m’avait fallu lui sacrifier mon oratoire, parce que toute idée religieuse lui déplaisait ; cependant, pourvu que je m’abstinsse de parler de religion, il était rare qu’il cherchât l’occasion d’en parler lui-même, et paraissait assez indifférent sur ce que je pouvais penser à ce sujet.

Plusieurs mois s’étaient écoulés, nous étions déjà près de la fin de mai, nous travaillions toujours, sans qu’il fût question de rien, et je commençais à penser qu’il n’avait d’autre but que de s’occuper, et qu’il ne songeait pas sérieusement à l’exécution de ses extravagans projets. Je fus bientôt désabusé. Un jour, où le beau-tems nous avait engagés à sortir, nous nous arrêtames sous des érables.