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la volonté de nos pourvoyeurs, mais je ne pouvais les employer à rien contre lui qui ne tournât aussi à mon préjudice. Tout bien calculé, je vis donc qu’en acquérant un compagnon, j’avais acquis pour ainsi dire un geolier. Le bon homme Hermann, sur lequel je comptais tant, était tombé malade, c’était ce qui l’empêchait d’arriver ; fallait-il donc me résigner encore.

Nous continuames nos travaux, et ma seule consolation était de m’occuper de manière à n’avoir pas le tems de réfléchir. Mais mon camarade disposait notre intérieur si extraordinairement, que cela me ramenait quelquefois à penser aux projets qu’il m’avait fait entrevoir ; et quand je considérais son activité, l’audace qui perçait