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au maître d’école : Vous ne voulez pas lui faire de mal, n’est-ce pas ? on dit dans le village que vous êtes à présent malheureux aussi, je ne peux pas vous en vouloir. Il lui tendit la main, le maître d’école la prit avec un sourire extraordinaire. Bon petit enfant, dit-il, je vois bien que je peux compter sur toi ; aussi j’y compte. Je souffrais de l’air ironique avec lequel il semblait répondre à la générosité de cette innocente créature, qui lui répondit affirmativement avec toute l’effusion d’un bon cœur, incapable de s’arrêter sur la différence que peut apporter à une phrase le ton dont elle est prononcée.

Le maître d’école prit cependant