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sait pas à sa disposition, et il n’était pas de même de ma vie.

La découverte que je venais de faire sur le compagnon que le hasard m’avait donné, et sur son carractère ne pouvait que m’affliger ; je sentais bien qu’il me serait impossible de taire toujours les véritables sentimens qu’il m’inspirait déjà que je serais tôt ou tard obligé de lui abandonner la seule retraite qui me restât. Tourmenté par cette perspective, je gardais le silence, et lui, qui semblait attendre ma réponse à sa proposition, me regardait aussi sans rien dire. Après être resté ainsi quelques minutes, il parla le premier : Cela vous donne à penser, me dit-il ? je ne suis pas assez bien rétabli, pour nous