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rament me fit surmonter tant de maux, et je sentis ma jambe reprendre un peu de vigueur. J’essayai d’abord de me traîner, en me soutenant sur mes mains et marchant comme les animaux dont j’occupais le repaire. Enfin, je me levai peu-à-peu, en m’appuyant contre la muraille. C’est ainsi que je sortis de cette espèce de précipice.

J’étais forcé de m’arrêter à chaque instant ; et j’ai demeuré une demi-journée peut-être pour faire un très-court chemin. J’étais arrêté par la fatigue, par l’incertitude, et le désespoir presque de tirer parti de ma pénible course, lorsque j’entendis marcher. On passa très-près de moi ; j’appelai, mais on continua de