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espoir de quitter de sitôt la place où j’étais.

Dans mon désespoir, je me mis à appeler de toutes mes forces, ce que je répétai par intervalle, jusqu’à ce que ma voix en fût altérée, espérant que celui que j’avais vu entrer avant moi dans le souterrain, pourrait enfin m’entendre et venir à mon secours. Ce fut en vain ; perdant enfin patience, je cessai de crier, mais en maudissant mon sort avec toute la rage que la douleur que j’éprouvais, et la perspective qui m’était présentée, pouvaient me suggérer. Pour ne pas trop m’appesantir sur cette épouvantable situation, je vous dirai seulement que la fièvre, la soif et la faim ajoutèrent tour-