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tant d’hésitation. Je pensais sérieusement à en commencer l’exécution, mais il me fallait une retraite qui pût être le centre de la puissance que j’allais exercer ; quoique je voulusse commencer pour ainsi dire tout seul, pour n’être pas obligé de partager mon autorité avec des gens qui croiraient l’avoir créée, je m’étais cependant décidé à me former d’avance trois jeunes gens menacés comme moi de la réquisition, qui comme moi desiraient servir la liberté pour leur propre compte et me parurent propres à seconder mes desseins. Je me liai avec eux ; ils me témoignèrent le peu d’envie qu’ils avaient de rejoindre l’armée. Je leur dis que s’ils voulaient je les tirerais d’affaires,