Page:Coiffier de Moret - Les enfans des Vosges, tome 1, 1808.pdf/88

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(80)

hasardeux ; prenez donc patience. Dites-moi ce qui pourrait vous mettre à votre aise, je tâcherai de vous le procurer.

Les sentimens généreux que me témoignait cet enfant et son excessif attachement, firent disparaître toute l’horreur de ma situation. Je n’éprouvai plus que la douceur d’inspirer un si tendre intérêt ; et je me mis à faire avec lui des calculs sur mon avenir, comme si tout-à-coup il m’était devenu précieux.

Après avoir tenu notre petit conseil, je lui donnai de l’argent, en lui recommandant d’en faire usage avec prudence, pour ne pas attirer sur lui l’attention de ceux qui lui verraient faire des emplettes.