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souvent la main pour savoir à quelle distance j’étais encore de l’inondation : le résultat de mes remarques étaient effrayant ; car elle faisait de tels progrès qu’il devenait impossible de m’en garantir, si la pluie continuait seulement quelques heures.

J’étendais sans cesse la main, et chaque fois il me semblait que l’eau s’approchait de moi ; enfin je commençais à perdre toute espérance, lorsque dans mon dépit, je me décidai à attirer encore à moi tout ce qui se trouvait à ma portée, pour faire une espèce de digue qui pût m’empêcher, au moins pendant quelques momens, d’être submergé. Je saisis entr’autres les branches