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pendant bientôt prendre le parti de rentrer dans mon triste gîte.

Georges m’avait dit la veille en me quittant : je reviendrai demain, et je l’attendais avec l’impatience de l’homme qui attend le seul être qui s’intéresse à lui sur la terre. Quand j’entendis la pluie tomber à torrens, je désespérai de le voir ; cependant j’écoutais avec une pénible attention, et au plus léger bruit l’espérance renaissait pour être bientôt détruite. Je fus distrait de cette occupation par une nouvelle contrariété. Je ne tardai pas à m’appercevoir que l’eau entrait avec assez d’abondance dans mon misérable asyle. Déjà mes pieds étaient humides, et il me fut facile de juger, qui si je ne