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dais déjà sans le secours de personne deux choses fort essentielles. Je pensai qu’il me serait possible de faire peu-à-peu des provisions, de manière que Georges ne fût pas obligé de venir si souvent ; j’espérai qu’il pourrait me procurer quelques livres, et de quoi écrire ; et il me sembla qu’alors je pourrais braver l’ennui ; enfin j’envisageai sans effroi l’idée de me confiner là au moins pour tout l’hiver, et j’en formai la résolution presque sans regreter de ne pouvoir pas prendre un autre parti. Il est vrai que je bornais la durée de ma retraite à la durée de l’hiver ; je calculais que ce tems devait suffire pour me faire oublier, par mes ennemis, et