Page:Coiffier de Moret - Les enfans des Vosges, tome 1, 1808.pdf/231

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(223)

vait ôté mes forces, je me reculai jusqu’auprès de l’autel, et je m’y appuyais. Georges n’avait quitté mes mains, je l’avais entraîné avec moi. Nous ne parlions pas ; il semblait tout étonné de me voir ainsi. Après avoir respecté mon silence pendant quelques minutes, croyant deviner la cause de l’accès de mélancolie qui venait de me saisir, il me dit tout-à-coup : pourquoi donc aussi songer à ces choses-là ! Je compris parfaitement sa pensée, et comme si j’en avais été honteux, je lui répondis bien vite : tu te trompes, mon cher Georges ; mais il m’est impossible d’expliquer ce que je viens d’éprouver. — Le souterrain est si triste, continua-t-il, comme s’il ne m’avait