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mis simplement, mais d’une manière qui annonçait une condition un peu relevée ; les deux enfans étaient vêtus comme ceux d’un paysan qui jouit d’une certaine aisance. Le trio marchait lentement, et le chemin qui commençait à devenir pénible, ne me permettait pas d’aller plus vîte qu’eux, ce qui me donnait tout le tems de les observer. Le vieillard parlait à ses petits compagnons avec l’air et le ton que pourrait prendre le plus tendre père ; les enfans paraissaient lui répondre avec sensibilité et respect. Après les avoir suivis quelques momens à une assez courte distance, leur ayant entendu parler de la ruine, et ne pouvant douter, vu le chemin qu’ils pre-