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je me trouvais ; le silence, l’obscurité qui régnaient autour de moi, la faiblesse extrême que j’éprouvais, et qui ne me permettait pas de faire le moindre mouvement, tout semblait me dire que, même avant d’expirer, j’étais déjà dans mon tombeau.

Je fus longtems à me repaître de cette idée, mais enfin la nature faisant un effort, je me soulevai et je pris quelques provisions que j’avais dans mes poches. Entièrement occupé de ce qui s’était passé autour de moi depuis deux jours, j’avais souffert une longue diète qui était sans doute une des principales causes de ma faiblesse ; aussi dès que j’eus mangé, je fus en état de me le-