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était devenu trop faible pour ce qu’il n’avait fait que m’indiquer. Rien, rien de ce qui est à notre portée ne pourrait exprimer ce qui se passait en moi ! Je demeurai fort longtems dans cette espèce d’extâse, et certainement je n’étais plus ni malheureux ni effrayé.

Dans cette disposition, et plein je peux m’exprimer ainsi, d’une douce résignation, je redescendis dans ma conscience, et je fis un examen fidèle du tems que j’avais passé sur la terre. Je trouvai souvent plus de volonté que de force dans la plupart de mes actions, mais presque toujours la volonté de faire le bien ; et quand je tournai mes