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n’osais pas mettre à exécution tout ce que j’imaginais.

J’étais encore incertain, lorsque je vis que la muraille se fendait, et que sans doute elle ne tarderait pas à être entièrement ouverte. Ce fut assez pour me décider ; je ne réfléchis plus sur ce qui pouvait m’arriver ; j’agissais avec une sorte de rage ; je pris successivement tous mes meubles, mes outils ; je les précipitai avant moi, je jetai mon lit le dernier, espérant sans doute que si je tombais dessus, je me ferais moins de mal ; et après voir hésité encore, je me coulai dans le trou, en me cramponant de mon mieux avec mes mains. Je restai bien quelques secondes ainsi suspendu, incertain et pres-