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Après qu’ils m’eurent fait une provision de bois, chose qui m’était extrêmement précieuse, il me fallut pourtant les congédier. Henriette m’assura bien qu’elle reviendrait le plus souvent qu’elle pourrait ; mais c’était un long voyage pour elle. Avant de partir, elle me tendit ses petites mains que je serrai dans les miennes, et me dit : adieu, mon bon maître, avec ce ton dont l’innocence seule peut embellir la sensibilité.

Je regardai par ma fenêtre tant que je pus les voir, mais je les eus bientôt perdus de vue. Je restai quelques momens à penser à eux sans pouvoir quitter la place où j’étais ; après cela je passai en revue ce qu’ils m’avaient apporté.