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LES COUSINES DE LA COLONELLE


Julia fut ravie de ce cadre charmant, ménagé pour ses amours.

Sa chambre, un nid ouaté de satin gris perle, sur lequel couraient des branches de roses de toutes les nuances, lui parut ravissante et l’était en effet.

Le tapis, fond blanc, semblait couvert de fleurs et enfouissait, jusqu’à la cheville, ses pieds mignons ; quant à son cabinet de toilette, simplement tendu de cretonne vieux style, il lui arracha des cris d’admiration. Avec ses larges cuvettes anglaises, ses appareils confortables et ses grandes glaces, se reflétant les unes dans les autres, il offrait l’aspect d’un luxe de bon aloi, fait pour lui plaire.

— Je vous laisse, ma chère Julia, aux soins de Dorothée, en laquelle vous pouvez avoir toute confiance ; dans une demi-heure nous nous retrouverons au salon.

Le vicomte donna un tendre baiser à sa compagne, poussa le bouton d’une sonnette électrique et, ouvrant une porte du cabinet de toilette, laissa voir à Julia une chambre tendue à l’orientale, qui faisait partie de son appartement à lui.